
La « Flamme de l’Espoir » (2007–2011)
Initiée en 2007, par les Scouts Musulmans de France (SMF), la Flamme de l’Espoir est une série d’actions itinérantes mêlant symbole (transmission d’une flamme) et démarches très concrètes (rencontres, débats, partenariats) pour promouvoir citoyenneté, dialogue et paix. Entre 2007 et 2011, la Flamme a progressivement changé d’échelle : de l’itinérance symbolique en France à l’ancrage européen et euro-méditerranéen voir international.
2007 — Acte fondateur : la Flamme de l’Espoir
En 2007, dans le contexte du centenaire du scoutisme, les SMF lancent la première Flamme de l’Espoir. Des étapes publiques et éducatives jalonnent la France, avec un final annoncé au Parc de la Villette (1er juillet 2007). Objectif : réveiller l’espérance citoyenne chez les jeunes, rendre visibles les engagements locaux et poser les bases d’un parcours qui se répétera chaque année avec un thème différent.
2008 — La Flamme de l’Espoir Européenne
Changement d’échelle : la Flamme devient européenne pour soutenir la création du scoutisme musulman en Europe. Cette dynamique contribue à l’émergence/structuration de groupes en Allemagne, Pays-Bas, Espagne et un groupe en Belgique, et conduit au 1er camp scout musulman d’Europe. En bref, 2008 sert de tremplin au réseau européen.
2009 — La Flamme de l’Espoir Euro-Méditerranéenne
L’itinérance passe rive nord et sud : tour autour des pays de la Méditerranée (notamment Libye, Tunisie, Espagne, Maroc, Algérie…) et rassemblement final en Algérie. Message : « semer l’espoir » et tisser des liens scouts au-delà des frontières, dans une logique de paix et de fraternité.
2010 — La Flamme Genève – Compostelle – Cordoue
L’édition 2010 relie des lieux-symboles du dialogue interreligieux et interculturel (Genève, Compostelle, Cordoue). Elle s’articule avec des rencontres et un colloque « Compostelle-Cordoue, un chemin vers la réconciliation et le dialogue » (Palais des Congrès de Cordoue, 25-26 novembre 2010). Transmission symbolique du flambeau aux scouts musulmans de Suisse lors de la clôture.
2011 — La Flamme de l’Espoir Citoyen
Point d’orgue : une tournée nationale non partisane (7 mai → 24 septembre 2011) pour inciter les jeunes à s’inscrire sur les listes électorales et à s’approprier la vie de la cité. Départs/étapes dans de nombreuses grandes villes, partenariats institutionnels (Scoutisme français, préfectures, Commission française à l’UNESCO, Parlement européen). Ligne rouge maintenue : encouragement au vote sans consigne.
Ce que ces cinq années ont produit, concrètement
- Un fil conducteur : de la pédagogie de l’engagement (transmission de la flamme) à l’action citoyenne (inscription électorale).
- Une ouverture de champ : européanisation (2008) puis maillage euro-méditerranéen (2009).
- Des passerelles de dialogue : axes Genève – Compostelle – Cordoue (2010) autour de lieux et acteurs du dialogue interconvictionnel.
- Un impact civique visible : en 2011, tournée nationale structurée, partenariats publics, couverture médiatique et clarification de la démarche non partisane.
Pourquoi cela compte encore aujourd’hui
La Flamme de l’Espoir a été un laboratoire mobile : expérimenter des formats qui parlent aux jeunes (rituel, route, rencontres), capter l’énergie locale et poser des actes (campagnes d’inscription, dialogues publics). Le fil est simple : former des citoyens, libres et responsables, en cohérence avec la méthode scoute.